Le chausson moulé est indiscutablement un appareillage podo-orthésique présentant un grand bénéfice pour les patients, en particulier les enfants, polyhandicapés ou présentant des troubles de la motricité. Certaines matières utilisées pour la fabrication sembleraient toutefois plus efficaces que d’autres à l’usage.
Entre podo-orthésiste et patient, la fabrication d’une orthèse en toute confiance
Le chausson moulé est utilisé en podologie pour des patients ayant connus des atteintes neurologiques entrainant des difficultés plus ou moins sévères dans l’acquisition de la marche.
Les paralysies cérébrales entraînant des troubles orthopédiques sont de causes variées et de sévérités diverses. De ce fait le chausson moulé ou (CIM) aura différents usages : soit l’orthèse amovible permettra de soutenir et de maintenir la talo-crutale et le médio-pied pour un patient ne pouvant absolument pas marcher, soit elle sera équipée d’une correction des déviations afin de permettre à l’enfant de l’aider à développer sa motricité.
Ainsi l’expertise du podo-orthésiste et de l’équipe médicale entourant le jeune patient, aura un rôle déterminant dans le choix, la fabrication puis l’acquisition par le patient de cette orthèse particulière. Il s’agit de créer l’orthèse la plus adaptée à chaque cas de patient, en fonction de ses besoins mais aussi de son degré d’acceptation du handicap.
L’effet orthopédique du chausson moulé ne sera clairement valable que dans de parfaites conditions d’adéquation entre besoin du patient et adaptabilité de l’appareillage fabriqué par le podo-orthésiste. La relation de confiance entre le PSAD et son patient est cruciale quant à la fonctionnalité et les bénéfices du chausson moulé pour le patient présentant des infirmités motrices.
« Outre l’apport orthopédique du chausson moulé, il existe également une fonction de confort, de chaussabilité, d’esthétisme et d’acceptation de la part de l’entourage de l’enfant appareillé et de l’enfant lui-même ».[1]
La LPP est-elle adaptée aux différentes techniques de fabrication du CIM ?
La question posée par les spécialistes du chausson moulé n’est donc pas tant d’en connaître les bénéfices réels mais bien de savoir si la Liste des Produits et des Prestations (LPP) et les nomenclatures existantes ne pourraient pas évoluer en fonction des nouveaux besoins et nouvelles matières disponibles sur le marché pour la réalisation des CIM.
En effet il existe actuellement trois techniques de fabrication du chausson moulé : le chausson en silicone, le chausson en mousse d’EVA et le chausson en résine expansée coulée. Cependant, il convient de réaliser que ces trois techniques, bien que distinctes, pourraient être améliorées de façon à créer un chausson moulé fabriqué par différentes techniques afin d’obtenir des densités nouvelles selon les fragilités et points forts de chaque patient.
Sachant que chaque pathologie est dissemblable, le mélange de diverses matières afin de réaliser un chausson parfaitement adapté, créé par le podo-orthésiste pour son patient, permettrait d’en multiplier les avantages. Sans compter la facilité pour le patient de vivre son handicap d’une façon plus naturelle en rendant l’appareillage plus léger et moins visible pour l’extérieur.
Or la LPP, ne compte dans sa nomenclature que très peu de prise en charge différentes concernant ce type d’appareillages alors que la recherche et les matières d’aujourd’hui permettraient une réponse bien plus adaptée au pied de chaque patient.
« La recherche du bien-être du patient accentue l’interrogation du podo-orthésiste, sur les moyens de réponse aux besoins et exigences de la demande actuelle ».[2]
[1] Le journal de l’orthopédie, volume 16, n°57, pp2623-2624
[2] Le journal de l’orthopédie, volume 16, n°57, pp2623-2624