L’orthopédiste est le spécialiste médical de la compensation du handicap. Devenir orthopédiste, un métier rare mais publiquement reconnu, c’est faire le choix de devenir un professionnel de proximité aux aptitudes techniques comme relationnelles.
Quels sont les diplômes, les connaissances et les aptitudes requises ?
Ce métier s’adresse principalement à des titulaires de bacs scientifiques ou de bac STI car il fait appel à de nombreuses connaissances scientifiques. Il impose aussi une certaine prédisposition aux travaux de précision manuelle. Mais n’oublions pas que ce métier paramédical implique nécessairement un goût prononcé pour le contact avec le patient, l’aide et l’écoute. Différents parcours scolaires ou professionnels sont possibles pour devenir orthopédiste orthésiste, orthoprothésiste ou chirurgien orthopédiste.
Seulement quatre lycées en France dispensent la formation au BTS d’orthoprothésiste :
- le Lycée Anne Veaute à Castres (Environ 16 BTS/an en alternance uniquement),
- le Lycée d’Alembert à Paris (Environ 24 BTS/an en formation initiale et 12 BTS tous les 2 ans en alternance),
- le Lycée Montplaisir à Valence (Environ 16BTS/an) et,
- le Lycée Mongazon à Angers (12 BTS/An)[1].
De plus, le certificat de Technicien Supérieur Orthopédiste-Orthésiste ou le CAP orthoprothésiste proposés sur des formations intensives vous permettront d’accéder plus rapidement au monde de l’emploi. Vous aurez, à l’obtention, l’autorisation d’exercer le métier (obtention d’un numéro Adeli) en France. Toutefois il est aussi très rare, il n’est proposé que dans quatre écoles sur le territoire français.
Il est possible aussi d’accéder au métier d’orthopédiste par la voie du Développement Professionnel Continu (DPC) par l’intermédiaire de syndicats professionnels tels que le SNOF qui proposent des formations accélérées afin d’obtenir le précieux sésame.
Les professionnels du métier, pour répondre aux exigences toujours plus innovantes en matière de petits comme de gros grands appareillages, souhaitent créer une formation plus complexe. Le diplôme de réingénierie des métiers de l’appareillage présentera donc des études plus longues mais aussi plus complètes pour que « les professionnels orthopédistes-orthésistes puissent répondre aux exigences médico-techniques de demain »[2].
Exercer le métier d’orthopédiste en cabinet
L’Orthopédiste réalise un métier extraordinaire en aidant leurs patients à retrouver leur mobilité. Ce métier, très exigent, allie à la fois des compétences médicales et techniques.
L’orthoprothésiste conçoit, fabrique et installe des appareillages orthopédiques de plus en plus innovants et bénéficiant des nouvelles technologies (innovation dans le numérique, scan…). Il est le seul professionnel autorisé à concevoir et réaliser sur empreinte et sur mesure le Grand Appareillage Orthopédique Externe sur mesure. Fait étonnant, ce métier essentiel n’est reconnu comme profession paramédicale que depuis le 23 février 2007, (mis à jour par le décret du 1er février 2011)[3]. Alors qu’il est désormais le seul habilité à fabriquer les orthèses qui suppléent les déficiences ou les prothèses externes pour des membres amputés ou manquants.
L’orthopédiste orthésiste est en revanche le spécialiste de tous les petits appareillages du quotidien. Il conçoit et personnalise les colliers cervicaux (différents des minerves fabriquées, elles, par des orthoprothésistes), les corsets, les semelles orthopédiques, les genouillères, les prothèses mammaires, les bas de contention…
C’est dire si ces deux métiers sont indispensables à tous les publics, jeunes parfois des bébés, et moins jeunes, des personnes âgées en perte d’autonomie.
Ouvrir son cabinet permettra à l’orthopédiste de travailler en toute autonomie toutefois il devra suivre les procédures administratives réglementaires pour avoir le droit d’exercer en tant que chef d’entreprise. Cela va sans dire qu’un diplôme est indispensable mais qu’il doit déclarer son activité professionnelle auprès de l’Assurance Maladie pour obtenir l’agrément obligatoire à la création d’un cabinet privé. Il ne reçoit jamais lui-même sa clientèle ou sa patientèle, elle arrive toujours sur prescription médicale. Mieux vaut donc se faire connaître auprès des différents praticiens du secteur géographique envisagé.
« Petit guide d’installation des orthopédistes, professionnels de santé » :
Les questions à se poser une fois que le diplôme et l’agrément sont obtenus :
- Choisir son lieu d’exercice : potentiel et aide géographique et choix du local
- Quel statut ? Remplacement ? Collaboration ? Installation ? Création ? Reprise de cabinet ? Exercice individuel ou en groupe ?
- Quel régime fiscal ? Imposition des revenus, Détermination du bénéfice, TVA … ?
- Quelle protection sociale ? Régime et cotisations ?
- Quel financement ? Quel budget ?
Title : Devenir orthoprothésiste ou orthopédiste-orthésiste, comment ouvrir un cabinet privé ?
Description : Les métiers de l’orthopédie : de la formation scolaire et professionnelle au travail en cabinet en tant que chef d’entreprise.
[1] http://www.ufop-ortho.fr/metier.php?mid=48
[2] http://www.snof.eu/la-formation
[3] http://www.ufop-ortho.fr/metier.php?mid=48