La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche totale ou partielle était de 20 ans il y a encore quelques années. L’évolution récente des matériaux permet aujourd’hui une durée de vie bien supérieure !
Prothèse de hanche et confort de vie
Les prothèses de hanche partielles ou totales sont prescrites dans le traitement de l’arthrose de la hanche. Cette maladie, qui correspond à « l’usure du cartilage de l’articulation de la hanche »,[1] est à évolution progressive, et à la fois douloureuse et handicapante. Les prothèses de hanche sont également prescrites dans le cas de fractures du col du fémur, de malformations ou plus simplement d’inflammations importantes, par exemple liées à la goutte ou à une polyarthrite rhumatoïde.[2] Les douleurs provoquées par ces maladies sont ressenties à l’aine et irradient parfois jusqu’au genou. Elles apparaissent parfois la nuit, et gênent principalement les activités du quotidien. La toilette ou l’habillage peut devenir difficile ainsi que la marche et la montée des escaliers. La prothèse de hanche vient remplacer l’articulation malade. Elle vise à en restaurer la mobilité et parfois même à en corriger, partiellement ou totalement, les déformations. Ce faisant, elle a pour effet bénéfique principal de supprimer les douleurs ressenties par le patient, douleurs liées à l’usure, à la détérioration ou aux inflammations du cartilage articulaire. On comprend bien l’aspiration des patients à pouvoir en bénéficier le plus tôt possible. Mais ces dernières années, les interventions chirurgicales étaient retardées le plus possible. A cette période, les matériaux utilisés pour les prothèses leur assuraient une espérance de vie de l’ordre de vingt ans. Il fallait alors viser le « bon créneau » : ni trop tôt pour éviter au mieux tout risque de reprise chirurgicale, ni trop tard pour assurer au patient un meilleur confort de vie le plus longtemps possible et aussi éviter d’intervenir après une évolution trop défavorable de la maladie – par exemple dans le cas d’une arthrose. Maintenant, ce problème ne se pose plus car les matériaux utilisés ont considérablement évolué et la durée de vie des prothèses de hanche permet aujourd’hui de les garder à vie. Aujourd’hui les prothèses sont recouvertes d’une céramique pratiquement inusable. Les patients les plus jeunes sont donc de plus en plus demandeurs et en bénéficient plus tôt.
Conseils et évolution des poses de prothèses de hanche
Il est posé actuellement en France environ 150 000 prothèses de hanche par an.[3] Ce nombre est en constante augmentation et notamment depuis une douzaine d’années. La raison de cette hausse est connue. Sur cette période (12 ans), le nombre des poses de prothèses de hanches chez les patients de quarante à soixante ans a été multiplié par 2,5 environ (soit une augmentation de +150 %). Elle est due à l’amélioration de la qualité des matériaux utilisés pour la fabrication des prothèses mais aussi des progrès et des techniques chirurgicales utilisées. Ces dernières, souvent moins invasives, permettent une reprise plus rapide de l’activité physique. Les professionnels n’hésitent plus à proposer la pose de prothèses. D’autant que celle-ci permettent non seulement d’éliminer les douleurs liées aux pathologies mais aussi à reprendre une activité presque normale au bout de quelques mois. Il n’en demeure pas moins que cette population, située dans une tranche d’âges active voire très active, nécessite d’être particulièrement bien conseillée quant à la reprise des activités possibles. Chez ces patients plus jeunes, la pose est parfois liée à des excès de sport et aux traumatismes qui y sont liés.[4] Ces conseils sont d’autant plus importants qu’ils limitent les risques pour les patients et augmentent leurs chances de reprise rapide d’une activité normale. Actuellement, ces activités possibles sont classées en trois grands groupes :
- les activités recommandées (activités dites « douces » natation, marche, vélo,…)
- celles autorisées mais avec expérience préalable (activités pratiquées dans le passé, ski, tennis, plongée, …)
- les activités non recommandées (certains sports de balle et de contact).
L’ensemble de ces activités de reprise possibles varient en fonction des spécificités de chaque patient. Une personne n’ayant jamais fait de sport avant l’opération, ne pourra pratiquer que les activités recommandées. Avec le temps, un patient sportif pratiquera à nouveau son sport favori si celui-ci ne se trouve pas dans le groupe des activités non recommandées.
[1] http://www.wim-monaco.com/fr/component/acymailing/archive/view/listid-11-club-de-la-presse/mailid-92-pth.html?tmpl=component
[2] http://www.pasolo.com/jeminforme/vivre-avec-une-prothese-totale-de-hanche-au-quotidien.html
[3] http://www.wim-monaco.com/fr/component/acymailing/archive/view/listid-11-club-de-la-presse/mailid-92-pth.html?tmpl=component
[4] http://www.wim-monaco.com/fr/component/acymailing/archive/view/listid-11-club-de-la-presse/mailid-92-pth.html?tmpl=component