Ouvrir son cabinet d’orthopédie : les étapes indispensables

15 12 2015 | Move

Vouloir s’établir en tant que professionnel orthopédiste ou orthésiste libéral est le rêve de beaucoup d’entre vous. Toutefois, comme n’importe quelle entreprise, c’est une liberté qui a un cout qui se doit d’être évalué à sa juste mesure…

Devenir orthopédiste-orthésiste en cabinet libéral : rêve ou cauchemar

cabinet_orthopOuvrir son cabinet libéral d’orthopédie est, pour beaucoup d’entre vous, un but à atteindre. Un but très louable par ailleurs, mais qui se doit d’être préparé en amont.

Tout d’abord en évaluant vos connaissances professionnelles : sont-elles suffisantes, doivent-elles être complétées par une formation supplémentaire, répondent-elles aux besoins particuliers de votre secteur géographique ?

Il s’agira ensuite d’évaluer vos compétences en comptabilité et en gestion : un cabinet d’orthopédie est une entreprise. Certes vous pouvez compter sur notre logiciel Must G5 mais il ne pourra pas devenir chef d’entreprise à votre place ! Il serait donc conseiller de bien savoir s’entourer d’experts dévolus à ce cadre tels les professionnels de la chambre de Commerce de votre département.

De plus, d’un point de vue personnel et familial, l’engagement et le temps donné au bon fonctionnement de votre nouveau cabinet peut entrainer certaines conséquences fâcheuses. Car, contrairement à ce que l’imaginaire collectif voudrait bien laisser croire, créer son cabinet d’orthopédie doit recevoir l’approbation totale de vos proches et, en particulier, de votre épouse ou époux.

Enfin, l’idéal serait d’avoir une situation financière stable avant de se lancer dans l’aventure. Car, parfois, l’aventure du cabinet d’orthopédie se termine là où se meurt lentement votre compte en banque. Il sera vital d’évaluer les risques financiers en jeu mais aussi de trouver un moyen de protéger vos biens personnels en cas de liquidation. Vous établirez dans ce cas, si vous n’avez pas de contrat de mariage, une déclaration d’insaisissabilité chez un notaire.

« Pour limiter la casse, il est donc recommandé de faire une « déclaration d’insaisissabilité » chez un notaire. C’est un acte authentique qui permet de mettre à l’abri des créanciers la résidence principale de l’entrepreneur. La démarche coûte environ 450 euros » poursuit Maître Vautier.[1]

Le tout est d’avoir conscience des bienfaits et des risques de la création d’un cabinet libéral, de savoir s’entourer, de savoir écouter et surtout de rester réaliste sur ses possibilités financières comme professionnelles.

Faire connaître son cabinet orthopédique auprès des autres prestataires médicaux

Finalement après avoir vaincu tous les obstacles et les doutes sur votre chemin, vous voilà fin prêt à ouvrir votre cabinet d’orthopédie. Naturellement, votre toute première démarche sera d’aménager votre cabinet pour recevoir vos premiers patients. Toutefois il est indispensable, même si cela semble étrange pour un orthopédiste ou un orthésiste, de faire de la prospection en allant démarcher les professionnels médicaux.

La présentation de votre cabinet, de vos compétences, de votre matériel et votre façon de travailler est une étape indispensable à votre reconnaissance sur le périmètre géographique et médical sur lequel vous vous serez établi. En effet en allant directement à la rencontre des soignants concernés, prescripteurs des soins que vous dispenserez aux patients, vous gagnez un temps précieux sur la création de votre patientèle.

Avant de vous lancer à la rencontre des infirmiers libéraux, des médecins, des kinésithérapeutes et autres professionnels spécialisés, peaufinez vos connaissances en fonction de la spécificité de chacun. Ainsi vous arriverez serein à votre rendez-vous, ferez gagner du temps à votre interlocuteur tout en obtenant son attention plus facilement.

Cette démarche, bien que particulière semble indispensable pour assoir votre notoriété.

« […] Les prescripteurs ont besoin de professionnels qualifiés, et que les professionnels qualifiés ont besoin de prescripteurs dans une relation qui se veut de partenariat – l’objectif commun étant le traitement des pathologies ». [2]

[1] http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/statuts/proteger-ses-biens-et-ses-proches-quand-on-cree-une-entreprise_1533240.html

[2] La revue d’information orthopédistes – orthésistes n°15 de septembre 2015

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